Zèbre suisse en Turquie

Tu reviens tout juste d’Islande et te voilà reparti en Turquie me demandez-vous ? Oui, c’est vrai, me voilà reparti, une fois de plus. J’aime voyager ! Non, pardon, j’ai besoin de voyager! C’est ma drogue, ma façon de reprendre des forces. Une façon de fuir la réalité et à la fois d’apprendre, de voir de nouvelles choses, de connaître des gens tous plus incroyables les uns que les autres. Et pour moi rester à la maison, c’est pas possible, c’est impossible d’arrêter ce cerveau, d’arrêter ces pensées en arborescence, du coup je voyage dès que je le peux. Mais pour moi, le moment préféré de mes voyages reste l’avion. Du coup, je le prends aussi souvent que possible. En 2017 uniquement ça a été 28 fois ! 28 vols, 28 moments de pur bonheur pour mon cerveau de zèbre.

Enfermé dans une boite métallique pendant des heures, dirons certains. Pour moi c’est plutôt un espace de liberté. Un moment où je peux enfin arrêter mon cerveau de haut-potentiel et profiter du moment présent. Alors, cette fois je ne vous écris pas depuis cette boite d’acier à 30’000 pieds d’altitude. Non, cette fois, j’ai les pieds sur terre. Je suis en escale à Istanbul.

Mais ce qui m’intéresse quand même, c’est cette partie que j’aime tant, l’avion. Il y a quelques semaines, en discutant avec une collègue, en lui disant combien j’aime prendre l’avion, elle me disait que, elle, c’est tout le contraire. Elle déteste ça. Pour elle, l’avion c’est synonyme d’être enfermé dans une boite d’acier. C’est manger des repas qui ne font pas envie, c’est supporter le voisin qui vous donne des coups de coude pour occuper à son tour l’accoudoir ou encore qui donne l’impression de ne pas s’être lavé depuis des semaines, c’est des heures à passer dans des contrôles de sécurité, c’est avoir les pieds enfles, c’est des toilettes qui vous donnent peur d’être aspirés, et si vous avez la chance de voyager dans une compagnie low-cost c’est encore pire, vous êtes coincé, on ne peut pas bouger, enfin, vous l’aurez compris, c’est l’enfer. J’ai trouvé intéressant sa façon de percevoir les choses, car pour moi c’est tout le contraire. Pour moi, l’avion, c’est le moment où de toute façon, t’es déconnecté (au sens propre comme au figuré), tu ne peux rien faire pour changer telle ou telle situation, c’est le moment où peut importe ce que tu penses ou souhaites faire, ça ne changera strictement rien. Du coup, pour moi, l’avion, c’est le moment où mon cerveau peu enfin s’arrêter et juste profiter de la musique, de la vue, de se reposer.

Et sans compter que pour moi l’avion c’est quand même un rêve de gamin. Allez, je vous lâche un petit secret, un de mes rêves, ce serait de pouvoir piloter un jour un de ces monstres d’acier, le plus gros monstre d’acier à voler et transporter des personnes à bord, vous savez, ce petit bijou de technologie, oui, un A380, rien que ça. Enfin, heureusement que rêver coûte moins cher que de prendre l’avion.

Et comme il parait que le bonheur n’est pas le but mais le chemin, et bien moi, j’essaie de faire mon chemin le plus souvent possible dans les airs…