Amour, attachement, toi, moi, nous…

S’oublier, s’effacer ou tout sacrifier pour quelqu’un ne veut pas dire qu’on aime trop fort cette personne. Ça veut simplement dire qu’on ne s’aime pas assez soi-même.

Ne t’oublie pas, ne t’efface pas, ne te sacrifie jamais pour moi, c’est bien trop de responsabilité pour mes épaules, pour mon petit cœur qui ne t’en ont jamais demandé autant.

Surtout si cela justifie ensuite de lui faire du mal à mon cœur ou de faire courber mes épaules.

Tu me dis « Je t’aime tellement, tu comptes tellement pour moi. ». Tellement, que tu flippe de donner autant, de me faire passer avant toi. Et d’un coup tu cries, tu me blesse en profondeur, puis tu t’en veux.

Tu sais quoi ?

Donne-toi beaucoup ! Ne t’oublie pas. Ne t’efface pas. Traite-toi bien. Aime-toi fort, plus fort que tu ne m’as jamais aimé. Et du coup, blesse-moi moins. Car la relation à soi donne le ton de la relation à l’autre, à moi, à nous.

Complète-toi tout seul d’abord. De même que je me charge de me compléter moi depuis tout ce temps, afin de ne plus venir chercher dans notre relation, une béquille, un équilibre que je ne saurais te donner.

Je ne veux pas que tu t’attaches à moi au point que je sente si souvent le frottement de la corde que tu me passes au cou. Il y a si peu d’amour dans ce que ce monde appel attachement.

Il suffirait pourtant de moins grandes révélations mais d’être à leur hauteur. Il suffirait pourtant de donner moins afin de ne pas avoir à reprendre. Il suffirait pourtant d’en dire moins mais de ne pas se contredire.

Jouer au yoyo ce n’est plus pour moi. Je ne veux plus vivre en permanence dans l’incohérence de l’attachement.

Je veux vivre là-haut, tout là-haut. Avec ma si haute idée de l’amour. Idée utopique peut-être, qui peut intimider. J’avais les ailes pour nous y emmener, tu avais les ailes pour nous y maintenir. Là-haut, oui, tout là-haut.

Mais c’était sans compter sur les plumes que je perds au fur et à mesure, 1 … 2 … 3, ce n’est pas facile, mais l’aile entière, ça me fait cher, beaucoup trop cher. Je ne peux pas me le permettre, c’est au-dessus de mes moyens, sans elle c’est le crash assuré.