Zèbre, des hauts, des bas…

Ça fait un moment que je ne poste pas, il y a quelques jours quelqu’un m’a demandé pourquoi je n’ai rien écrit depuis le 20 février. C’est simple, j’écris en fonction de mes besoins, de mes envies, de mes humeurs. Il y a des moments où j’ai besoin d’écrire, besoin d’évacuer, de mettre à plat ce qui passe dans ma tête. D’autres moments, le simple fait de vivre ma vie paisiblement me suffit.

Là je suis de retour car ces dernières semaines ont été mouvementées pour moi. Et là j’en suis arrivé au point où j’ai besoin de partager pour que je puisse y voir plus claire. Le simple fait de partager avec vous m’oblige à résumer, réfléchir, analyser la situation avec plus de recul. Et comme je disais à une amie il y a quelques semaines, il est important de pouvoir prendre du recul. Il est impossible de lire ce qui est écrit sur l’écran du téléphone portable si on le colle à notre nez.

Mais voilà, je ne sais pas par où commencer. Il y a tellement de choses, de sentiments, de souvenirs, de rires et de larmes qui me viennent à l’idée, en pensant aux dernières semaines, qu’il est difficile de prendre un élément comme élément de début. Mais finalement, la difficulté que je rencontre à écrire quelques lignes, alors même que c’est ce que j’ai envie, est bien représentative de mon état actuel. En fait c’est simple, je n’y vois pas clair. Comment pourrais-je écrire à ce sujet de manière claire ?

Alors, mon article est peut-être un peu brouillon aujourd’hui (encore plus que d’habitude), mais je vous laisse les choses comme elles me viennent.

Ces temps, j’ai l’impression de faire tout faux. Si je fais, je n’aurais pas du faire. Si je ne fais pas, j’aurais du le faire. Si je fais ci, j’aurais du faire ça. Si je fais ça, j’aurais du faire ci. Si je parle, je n’aurais pas du. Si je ne dis rien, j’aurais du parler. Enfin, vous avez compris l’idée. Quoi que je fasse, j’ai l’impression de faire faux. J’essaie pourtant de bien faire, j’essaie pourtant de faire juste. Mais non! Alors c’est frustrant, c’est rageant, c’est décourageant. Ça prend une énergie pas possible, ça me vide, ça m’empêche de dormir et fait que je me retrouve à écrire ici à 3h du matin alors que je devrais être en train de dormir !

Le problème c’est que plus je me vide, plus il est difficile de prendre de bonnes décisions. Et plus je prends de mauvaises décisions, plus je me vide. C’est une boucle sans fin.

Alors, j’ai bien une idée pour réussir à interrompre cette boucle. Idée qui consiste à trouver le bouton off de ce cerveau de haut-potentiel. Mais j’ai beau chercher, impossible. Impossible de trouver le bouton off de cette machine. J’ai pourtant l’impression de ne pas en demander beaucoup, juste quelques heures, aller, disons même juste quelques minutes. Quelques minutes de repos, de calme, de silence. Quelques minutes où mon cerveau ne turbine pas. Quelques minutes où une idée ne génère pas 10 nouvelles idées, qui en génèrent 10 chacune dans le seul but de faire juste.

A défaut de pouvoir vraiment vous apporter une réflexion concrète et un minimum structurée aujourd’hui, je vais simplement terminer en vous laissant avec un texte de Pearl Buck. Texte qui me parle, texte qui est selon moi une excellente définition de ce que c’est qu’une personne à haut-potentiel.

Il est une créature humaine née anormalement, inhumainement sensible. Pour lui, un effleurement est un choc, un son est un bruit, une infortune est une tragédie, une joie devient extase, l’ami un amoureux, l’amoureux est un dieu, et l’erreur est la fin de tout. Ajoutez à cet organisme si cruellement délicat l’impérieuse nécessité de créer, créer, et encore créer – au point que sans la possibilité de créer de la musique, de la poésie, des livres, des édifices, ou n’importe quoi d’autre qui ait du sens, il n’a plus de raison d’être. Il doit créer, il doit déverser de la création. Par on ne sait quelle étrange urgence intérieure, inconnue, il n’est pas vraiment vivant à moins qu’il ne soit en train de créer. – Pearl Buck